La Havane - Museo de la Revolucion
Vendredi 28 Mars : Petit-déj vers 8h30, Yolanda nous dit que le taxi viendra à 9h30. Parfait.
En fait, il débarque à 9h… On termine de manger tranquilou quand même.
On boucle nos sacs, paye la note et on file en voiture avec 3 cubains. Il y a un des rabatteurs de la gare mais il échange vite sa place contre un autre local. Bon.
A mi-route, on fait une petite pause au km141. On se prend un café et on rigole bien en écoutant les locaux avoir une discussion sur le baseball: il y a les fans des Naranjas de Santa Clara contre ceux des Crocos de Matanzas. Ca se chambre gentiment.
On repart et on papote un peu avec les 3 lascars qui nous accompagnent. Ils critiquent le communisme et comparent même le communisme cubain au fascisme, pour eux Castro vaut Hitler mais tout le monde rabâche que c’est bien donc ca finit par entrer dans les esprits… Raul est une « tapette », ils se chambrent entre eux « oh, ma chérie… » On rigole bien et c’est intéressant d’avoir leur avis.
Le salaire mensuel moyen à Cuba est de 10CUC, une voiture est hors de prix « vous êtes assis sur un tas d’or là même si ca ne se voit pas », héhé. L’école est obligatoire pendant 9ans.
Ils critiquent la loi qui met en prison quelqu’un :
* 9ans pour 3 pétards de marijuana sur lui
* 10ans pour le meurtre d’une personne
* 20ans pour celui d’une vache (le double !!!)
* 25ans pour trafic de drogues
Les cubains ne peuvent pas manger de bœuf, c’est réservé à l’élite (et au tourisme) voire dans les hôpitaux.
Ils comparent Cuba à la Corée du Nord car il n’y a pas d’élection libre puisqu’il n’y a qu’un parti unique qui choisit les candidats. Les chefs font ce qu’ils veulent donc.
Les armes sont introuvables dans le pays, sauf pour la Police. Ils en arrivent alors à parler des personnes noires de l’Est du pays qu’ils détestent clairement… Selon eux, « tous les noirs ne sont pas des voleurs mais tous les voleurs sont noirs ». Outch, on ne dit rien car on a envie de connaitre leur avis sur un max de choses, ça nous intéresse. Voyant notre malaise, ils se justifient en disant que le 10 Octobre 1878, les noirs ont été libérés et que le premier gros vol à Cuba a eu lieu le lendemain… Ils continuent en disant que les noirs sont tous des fainéants, soit des voleurs, soit des Policiers. Ce qui revient au même vue la corruption…
Le pays est très pauvre à l’Est donc beaucoup viennent à La Havane pour entrer dans la Police: il n’y a que 45jours de formation.
Bon, on change de sujet en leur demandant de quoi ils vivent eux. « On vole l’état », halala on les trouve attachants ces 3 bandits malgré tout et le chauffeur nous rappelle notre ami néo-zélandais Chris. Tiens, un passager jette sa cannette vide sur l’autoroute… normal quoi. Yep, toute une éducation à refaire.
Nous arrivons à La Havane vers 12h30 et on galère un peu à trouver La Casa Roomantic Colonial choisie dans le guide. On y arrive enfin, on salue les 3 lascars qui vont se préparer une petite soirée en ville puis on monte et on demande à voir une chambre. Elle est très bien mais coûte 25CUC la nuit… Pour ce prix, on peut avoir du pain et du café le matin. Mouais, bof.
On se met finalement d’accord pour 20CUC sans rien le matin et en restant 3 nuits.
Remplissage de la paperasse habituelle avec nos passeports.
On doit attendre 14h30 que la chambre se libère pour s’installer donc on laisse nos sacs dans un coin du salon et on sort chercher à manger.
Check des tarifs dans un paladar, abusé donc on se pose dans un bouiboui où on a un plat correct pour 4CUC. On se prend un jugo natural de naranja mais on n’y trouve vraiment rien de naturel…
Tant pis, on paye en pesos cubains histoire de les écouler et on rentre à l’auberge.
Petite attente dans le salon, on papote avec le couple de frenchys qui quitte la chambre : c’est la fin du séjour pour eux et direction l’aéroport. On s’installe dans la chambre, nickel.
Hop, un petit chocolat de Baracoa...
Motivée, Kik rattrape sa prise de notes pour les 4jours ½ derniers. Cadou bouquine une des nombreuses revues des témoins de Jéhovah dans le salon… puis se renseigne sur La Havane dans le guide. Kik se repose et on sort à 22h45 à la recherche d’une petite pizza.
Vers la Casa de la Musica, on bifurque dans une rue piétonne où on trouve notre bonheur pour 25pesos. On se pose sur des marches pour manger mais une femme (un chouya burracha) nous appelle et nous invite à sa table (devant un autre bouiboui). On refuse poliment mais elle insiste avec force donc on y va. Elle va chercher un jus «naturel» d’orange et ramène 3 verres, c’est super sympa. Elle s’appelle Yonalis, est mariée à un musicien italien de Verone et bosse sur le Prado dans une agence immobilière. Elle nous propose d’acheter un logement ici, ça coûte entre 14 et 30.000. Arfff, ce n’est pas trop le but en ce moment à vrai dire… Sinon, on peut louer quelque chose pas loin, c’est moins cher qu’une auberge. Elle veut nous emmener voir mais on lui explique qu’on part bientôt donc que ça ne sert à rien. Elle insiste beaucoup « allez, c’est à côté, on est jeunes ! », ça commence à nous fatiguer et on arrive à s’en dépatouiller en lui disant qu’on passera demain à son agence même s’il n’y a aucun intérêt. « Mais si, si vous revenez ! » Yep.
On fait quelques pas, elle bifurque dans une rue et on fait demi-tour pour aller s’acheter 2 bières Mayabe. Zut, elle revient mais heureusement ne nous voit pas. On rentre à l’auberge et on boit nos mousses dans le salon en papotant.
Au lit vers 1h.
Samedi 29 : Réveil vers 9h30, on traîne un peu au lit. Kik a mal au ventre et à la gorge, il y avait la clim’ hier dans la voiture. On met de côté de l’argent pour payer les 3 nuits, le taxi jusqu’à l’aéroport (20CUC) et les taxes d’aéroport. On part dans 2 jours donc pas la peine de retirer trop de sioux, on va faire avec le minimum. On flâne et on sort vers 10h40… Il y a des locaux qui sont déjà au rhum, outch.
Petit-déj à la Panaderia Francesa, pas grandiose; elle ne mérite pas de porter ce nom héhé.
On file ensuite dans la calle Obispo, retrait de 60CUC au distributeur (avec 1,80 de frais) puis on fait un tour dans un marché d’artisanat. On se dit qu’il va falloir s’affoler si on veut s’acheter un petit souvenir d’ailleurs.
Edificio Bacardi
Retour à l’auberge, prépa d’un sac à dos et Cadou étudie le guide…
12h45, on décolle enfin vers le Musée de la Révolution.
On passe devant le Mémorial Granma mais on ira plus tard...
On cherche un truc à grignoter en chemin, mais comme à chaque fois que l’on cherche, on met un certain temps à trouver!
On achète donc une de leur fameuse pizza toute molle que l’on va manger sur la place devant le musée.
Yep, l’entrée coûte 8CUC par personne mais il parait qu’il vaut le coup…
On paye donc, on doit mettre le sac en consigne mais les photos sont autorisées.
Impacts de balles dans l'entrée...
La visite est très intéressante mais c’est un peu rébarbatif et bien entendu, trop pro-Castro.
C'est parti pour quelques photos "d'époque":
Radio Rebelde
L'attaque du train blindé.
Le monument est vraiment magnifique.
"Salon Dorado" où avaient lieux les grands banquets présidentiels.
"La Capilla", pour les offices religieux.
Le bureau présidentiel, avec le fameux téléphone en or.
La salle du Conseil des Ministres.
Petite vue sur l'extérieur.
D'autres anciens clichés:
"Sur la porte qu'il n'a pas eu le temps d'ouvrir, Eduardo Garcia Delgado écrivit avec son propre sang FIDEL. Quelques heures plus tard, au sein d'un impressionnant mouvement de "peine populaire", ce frère portera ce bout de porte en bois maintenant entré dans l'histoire cubaine."
"En 1962 commence le Plan Masivo de Becas qui donne l'accès à l'éducation à tous les jeunes du pays."
Tickets de rationnement.
Les progrès dans le milieu médical.
Notre visite durera tout de même 2h40…
Nous enchaînons avec une visite rapide du Memorial Granma juste à côté.
En sortant, on n’a qu’une idée en tête: trouver de l’eau… évidement introuvable donc on s’arrête à « La Bien Paga » pour prendre un jus de goyave. Délicieux mais l’accueil est un chouya méprisant.
Eglise San Agustin:
Jardin del Oriente, on se pose pour boire une bière mais ce n’est pas notre jour car la serveuse est des plus désagréables. Kik passe commande en espagnol, elle lui répond « Speak english ? ». Kik répète, elle prend un air ahuri « Bon, et pour manger ? »
Bah, ce n’est pas possible de boire juste une bière???
Agacée, la serveuse fait tout répéter plusieurs fois. Tout ça pour 2 bières Cristal…
Bon, elle nous amène 2 bières Bucanero mais pas envie de s’énerver, on ne dit rien et on se relaxe.
On attend 3h avant de pouvoir payer mais ce n’est pas un problème pour nous, on reste assis à notre table et on se repose les pieds après avoir pas mal gambadé aujourd'hui...
On va sur la place avec l’Eglise San Francisco de Asis, qui a d’ailleurs été transformée en musée religieux…
Comme le veut la coutume, on caresse la barbichette du fameux Caballero de Paris puis on continue notre tour.
Iglesia San Francisco de Paula, qui date des 17-18e siècles:
Iglesia Espiritu Santo, la plus ancienne de la ville, elle date de 1637.
On s’arrête à observer des gamins jouer sur un terrain de foot en synthétique. Ils s’approchent et nous demandent d’où on vient, on échange quelques mots et on refile quelques chewing-gums et tout un stock de critériums.
Un jeune papa qui passe pas loin envoie sa gamine nous demander, très poliment, un stylo. Elle est mignonne comme tout.
On continue la ballade...
... et on arrive sur la Plaza Vieja.
Il n’y a pas de place en terrasse pour se poser et une trop longue queue aux chichis donc on ne s’arrête pas. Dans une rue, on croise un ado qui nous demande quelque chose pour un bambin de 4ans à côté… « Désolés, on n’a rien » Bon, on se fait traités d’en**lés et on se dit qu’il n’ira pas bien loin avec des réactions comme ça.
Marche tranquilou sur le malecon...
Castillo de San Salvador de la Punta
La nuit tombe et on se pose à La Abadia conseillée dans le guide. C’est pas mal mais pour une fois, pas trop copieux…
Oh, la surprise des 10% supplémentaires sur la note pour le service.
On rentre doucement à l’auberge. Il y a un problème d’eau mais ca s’arrange vite donc on prend nos douches. Kik est enrhumée.
Cadou lit, Kik écrit puis on se pose dans le salon pour boire un verre de rhum tranquilou. Kik se fait massacrée par les moustiques. Au lit vers 2h30.